Comment se passe la psychanalyse ?
Le patient est allongé sur un divan et parle, et le psychanalyste qui est assis derrière lui l’écoute et ne parle jamais. C’est l’idée qu’a le grand public de la psychanalyse et que le média a renforcée.
C’est en partie vrai, mais c’est bien plus que ça. Cette image basique et limitée ne décrit pas comment se passe l’analyse.
Comment se déroule la psychanalyse ?
En premier, l’analyste a besoin de connaître le souci du patient ou le trouble dont il souffre et de collecter quelques informations sur lui. Cela ne se passe pas sur le divan, mais à travers quelques discussions préliminaires. Le psychanalyste et le patient se mettent d’accord sur nombre de séances par semaine, la durée et le prix de chacune. Ce qui définit le cadre de la psychanalyse.
Les premières séances : le bien-être de parler
Les patients consultent pour aller mieux, et c’est ce qui passe généralement dès les premières séances. Vous vous donnez rendez-vous avec une personne chaque semaine pour parler de vous et de tout. Le plus important est que cette personne ne vous connaît pas et ne fait pas partie de votre histoire. Il vous apporte une écoute bienveillante sans jugement. C’est une liberté de parler qu’il est difficile d’obtenir ailleurs et qui vous permet de vous sentir mieux et d’accéder petit à petit à l’inconscient. C’est ensuite que commence le vrai travail analytique.
S’allonger sur le divan : une règle ?
C’est ainsi que procédait Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, et c’est ainsi que la plupart des psychanalystes travaillent. Ce n’est pas sans intérêt puisque la position allongée permet au patient d’être plus relaxé, plus concentré sur lui-même et donc plus apte à parler d’évènements et de sentiments profonds.
Vous vous demandez peut-être aussi pourquoi le psychanalyste s’assoit derrière et non en face du patient. C’est également pour lui permettre un état de confort et de relaxation. De plus, le fait de ne pas être dans le champ de sa vue confirme la neutralité du psychanalyste et l’absence d’une forme habituelle dans la relation entre l’analysant et l’analyste.
Sachez cependant qu’il existe différentes approches aujourd’hui et que tous les psychanalystes ne demandent pas aux patients de s’assoir sur le divan. Il y a même des spécialistes qui privilégient le contact visuel, préférant ainsi une position face-à-face. Cette position peut être confortable pour un patient et pas pour un autre, à un certain niveau de l’évolution de la psychanalyse plus qu’un autre.
Le psychanalyste ne parle pas
Ce n’est pas totalement vrai que les psychanalystes ne parlent pas, mais c’est vrai qu’ils parlent peu. Bien qu’aujourd’hui, il existe différentes approches qui font que certains analystes parlent beaucoup. Mais le principe est de laisser le patient parler, et de n’intervenir que quand il faut pour poser une question ou donner une explication qui pourrait servir l’évolution de l’examen. Dans celle-ci, c’est la parole du patient qui compte.
Une psychanalyse peut durer des mois ou des années. Elle ne cherche pas à guérir, mais à comprendre le fonctionnement de l’inconscient et apprendre à vivre sans empêchements liés aux conflits internes et à l’entourage. Et c’est pourquoi le processus peut être long.
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