Hématophobie, peur du sang : se préparer à une prise de sang
La peur du sang, ou hématophobie, est l’une des phobies les plus courantes. Elle peut s’avérer très handicapante dès lors qu’il s’agit de se confronter à un examen médical, aussi basique soit-il, comme par exemple une prise de sang. Comment se préparer à une prise de sang lorsqu’on est hématophobique ?
Qu’est-ce que l’ hématophobie ?
L’ hématophobie est le nom que l’on donne à la phobie du sang. C’est l’une des phobies les plus répandues, et qui touche autant les hommes que les femmes. Les hématophobiques ne supportent pas la vue du sang, que ce soit en vrai ou à la télévision ; ni le contact avec le sang ; ni même de se trouver dans un lieu associé au sang comme un hôpital.
Le contact avec le sang ou l’idée même du sang crée chez les personnes atteintes d’hématophobie un malaise physique, qui se traduit souvent par la baisse du rythme cardiaque, du rythme de la respiration et de la tension, pouvant conduire dans un second temps à un malaise vagal, c’est-à-dire une perte de connaissance.
Comme toute phobie, l’hématophobie est une peur excessive et irrationnelle. La personne atteinte a conscience qu’il n’y a rien à craindre mais ne peut s’empêcher de ressentir un malaise à la vue d’une seule goutte de sang. La peur peut également être ressentie par anticipation, par exemple à la simple idée de devoir aller faire une prise de sang.
Parfois, les hématophobiques sont aussi bélonéphobiques, c’est-à-dire qu’ils ont la peur des aiguilles. Pour les diabétiques, qui doivent se piquer tous les jours, ou même pour un examen médical de routine comme une prise de sang, ces phobies peuvent être handicapantes : c’est pourquoi il est nécessaire de se préparer avant d’affronter la vue du sang ou tout autre examen médical impliquant la manipulation de sang.
Comment se préparer à une prise de sang lorsqu’on est atteint d’hématophobie ?
La peur du sang peut être ressentie par anticipation. Ainsi, une prise de sang peut être la source d’une véritable angoisse voire d’un malaise physique. Pour s’y préparer au mieux, l’hématophobique devra apprendre à gérer son stress : les exercices de respiration profonde, par exemple, peuvent aider à baisser le rythme cardiaque et évacuer l’angoisse ressentie.
Pour éviter de tomber dans les pommes lorsque l’on a besoin d’effectuer une prise de sang, les hématophobiques peuvent aussi choisir de traiter leur phobie. Les traitements les plus efficaces à ce jour sont les thérapies cognitives et comportementales. En effet, les TCC permettent d’obtenir de bons résultats dans le traitement des phobies, et la phobie du sang n’échappe pas à la règle. Le fonctionnement de ces thérapies est simple : au cours des séances, le thérapeute apprendra au patient à démonter ses schémas de pensées erronés, à l’origine de sa phobie, et l’aidera à modifier son comportement à travers des tâches à accomplir, ciblées et précises, et surtout adaptées à son besoin. Dans le cas de l’hématophobie, le thérapeute aide le patient à s’habituer progressivement à la vue du sang, grâce à des mises en situations, jusqu’à ce que la phobie – ou du moins ses symptômes – disparaissent.
Outre les thérapies cognitives et comportementales, on peut traiter une hématophobie par l’hypnose ou par la psychothérapie, une autre forme de thérapie efficace contre les phobies. La psychanalyse est parfois utilisée pour remonter à la source du problème et ainsi mieux reconstruire les schémas de pensée : la plupart du temps, l’hématophobie est liée à la peur de mourir ou de se vider de tout son sang.
La prise de médicaments, comme des antidépresseurs ou des anxiolytiques, peut également être efficace. Cependant, cette méthode est à utiliser ponctuellement pour éviter tout effet secondaire.
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